Non à Marine Le Pen 🗳
Ces lignes sont le fruit d’une réflexion longue. Le face à face qui s’offre à nous n’est pas une surprise. Depuis plusieurs mois, on l’attendait. Un remake de 2017. Emmanuel Macron vs Marine Le Pen, le 24 avril prochain. L’un d’entre eux dirigera la France, pendant cinq ans. En cinq ans, beaucoup de choses peuvent se passer, se faire et surtout se défaire. Nos droits, nos devoirs, nos protections, nos idéaux. En cinq ans, nous pouvons sombrer ou éclore.
Comme beaucoup, nous étions profondément attrister de voir ce duo passer le premier tour, encore une fois. Car l’un comme l’autre ne représentent pas notre France à nous. Celle que l’on espère léguer à nos enfants, celle qu’on espère avoir pour nos parents et nous-même. Les cinq dernières années ont été douloureuses. Voir nos droits s’effriter de jour en jour, assister à l’américanisation de ce qui faisait notre différence. C’est la remise en question de notre modèle social, la précarisation des plus pauvres en supprimant ou baissant certaines aides. Avoir un président dont l’unique rêve était de nous broyer, de nous faire bosser jusqu’à notre éclatement. Et les lois, profondément islamophobes, qui marquètent l’ère Macron. Il a été douloureux ce quinquennat. Il nous a éreintés, ce quinquennat.
Alors comme beaucoup, lorsque le visage d’Emmanuel Macron est apparu à 20h le 10 avril dernier, un dégoût est apparu sur nos visages. «Pas encore.» «Non, on signe pas pour cinq ans de plus.» «Quelle merde.» Le trauma Macron se lisait dans nos yeux.
On en oubliait presque qui était face à lui. Marine Le Pen et le Rassemblement national. L’extrême droite. Et ces mots sonnèrent le glas de ces pensées. Marine Le Pen, c’est la haine et l’islamophobie. Marine Le Pen, c’est l’interdiction du voile dans l’espace public, c’est la préférence nationale. C’est la fin de l’immigration, l’impossibilité pour certains, pourtant présents depuis des décennies sur ces terres, d’accéder à la nationalité française. Marine Le Pen, c’est la nostalgérie et la glorification de la France colonisatrice. Marine Le Pen, c’est l’extrême droite au pouvoir et tout ce qui en découle : la parole raciste libérée, la course aux musulmans et aux arabes. C’est, à la tête de l’État, l’envoi d’un signal clair : le racisme décomplexé. Marine Le Pen, c’est un danger pour nous, pour nos parents, nos oncles et nos tantes. Pour ceux qui nous ressemblent, et ceux qui partagent nos vécus. Marine Le Pen, c’est l’extrême droite et le fascisme, c’est un danger et ça la sera toujours. Malgré leurs efforts de dédiabolisation. Marine Le Pen et Emmanuel Macron, ce ne sont pas les mêmes programmes, les mêmes candidats. Marine Le Pen veut tout envoyer valser, veut sortir de l’Union européenne. Marine Le Pen veut faire de nous des bouc-émissaires. Marine Le Pen, c’est l’horreur et l’effroi. Marine Le Pen, c’est une admiratrice de Vladimir Poutine et une Eric Zemmour qui se cache. Marine Le Pen, c’est à éviter.
Alors, aujourd’hui, l’équipe d’Arabia Vox a fait son choix : voter contre Marine Le Pen. Non pas par adhésion pour le programme du président sortant -ça, jamais. Mais par rejet viscéral de l’extrême droite et de cette femme. Marine Le Pen c’est, malgré tous ses efforts de s’en distancer, la fille de Jean-Marie Le Pen, dont les sorties ébranlent encore nos âmes et celles de nos parents.
Tout se jouera aux élections législatives, le troisième tour. C’est à ce moment-là, qu’il faudra multiplier nos efforts pour favoriser une cohabitation. Faire en sorte que la gauche monte au pouvoir et qu’Emmanuel Macron ne jouisse pas d’une marge de manoeuvre importante pour gouverner. Mais avant ça, avant le troisième tour et les espoirs d’un Premier ministre de gauche, écartons l’extrême droite de la position politique la plus importante de la Ve République. Votons contre Marine Le Pen.
Un édito de la rédaction d’Arabia Vox.
Marine, j’suis pas de ceux qui prônent la haine
Plutôt de ceux qui votent et qui espèrent que ça s’arrête.
- Marine, de Diam’s
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